Label du patrimoine européen

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Le dévoilement de la plaque du Label du patrimoine européen s’est déroulé le jeudi 13 juin 2019 à partir de 17h00 au fort de Metz-Queuleu.

Pour télécharger l’invitation, cliquez ici.

 

Programme :

17h00
Présentation du Plakat réalisé par Haleh ZAHEDI et  Rainer BRAXMAIER dans le cadre de l’exposition Fraternité/Brüderlichkeit.
Casemate A/Caserne II du fort de Queuleu Allée Jean Burger 57070 METZ

Expositions

17h30
Dévoilement de la plaque des labels  en présence de nombreuses personnalités ainsi que des porte-drapeaux.
Entrée principale du fort de Queuleu Allée Jean Burger 57070 METZ

18h30
Vin d’honneur.
Amphithéâtre de l’Institution de La Salle
2 rue Saint-Maximin 57070 METZ

19h30
Conférence de Frédérique NEAU-DUFOUR sur l’histoire du camp de concentration de Natzweiler.
Amphithéâtre de l’Institution de La Salle
2 rue Saint-Maximin 57070 METZ

Conférences & Projections

Le Label du patrimoine européen :

Le label du Patrimoine européen est délivré par l’Union européenne et vise à mettre en valeur la dimension européenne des biens culturels, monuments, sites naturels ou urbains et lieux de mémoire, témoins de l’histoire et de l’héritage européen. Depuis le 1er mars 2018, l’ancien camp de concentration de Natzweiler et quatorze de ses camps annexes, dont le fort de Metz-Queuleu, constituent le quatrième site français et le premier site transnational à obtenir ce prestigieux label qui a déjà été attribué une trentaine de fois notamment à l’abbaye de Cluny, au district européen de Strasbourg ou à la maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles. La candidature, présentée par le Centre européen du résistant déporté et son partenaire allemand du Réseau des lieux de mémoire de l’ancien complexe concentrationnaire de Natzweiler (Verbund der Gedenkstätten im ehemaligen KZ-Komplex Natzweiler), permet d’associer deux camps annexes situés en France (fort de Metz-Queuleu en Moselle et Urbès dans le Haut-Rhin) et douze camps annexes situés en Allemagne dans le Bade-Wurtemberg.

Pour en savoir plus sur le Label du patrimoine européen obtenu par le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof et ses annexes, cliquez ici.

Pour en savoir plus sur le Label du patrimoine européen, cliquez ici.

 

Une annexe du camp de concentration de Natzweiler-Struthof au fort de Queuleu :

Entre le 7 août 1943 et septembre 1944, le camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) fait installer une de ses annexes au fort de Queuleu (Außenkommando Metz). 80 prisonniers y sont internés jusque fin avril 1944 avant d’atteindre 109 ou 110 à partir de mai 1944. Ils sont rattachés au kommando après leur passage dans le camp principal

Les prisonniers sont de différentes nationalités (57 nationalités ne sont pas connues) : 29 Allemands (dont 1 alsacien), 21 Soviétiques, 7 Polonais et 1 Italien. Les motifs de déportation sont divers (60 motifs inconnus) : 26 de droit commun, 13 travailleurs civils étrangers, 8 politiques, 2 homosexuels et 1 associal. Les prisonniers, tous des hommes, sont âgés entre 18 et 56 ans (moyenne d’âge 34 ans).

Parmi les prisonniers, la présence de Walter Haufe est à signaler. Cet allemand né en 1915 déporté pour motif d’homosexualité a été transféré du camp de concentration de Sachsenhausen (Brandebourg) à Natzweiler le 21 mai 1941 où il assure une fonction de « Kapo » (prisonnier chargé d’encadrer ses semblables). Après son passage au kommando du fort de Queuleu et de Schwindratzheim, il est transféré dans les camps du Neckar dans « l’attente de la mort ». Interné à Neckarelz II entre le 1er décembre 1944 et le 5 février 1945, il devient « Lageralteste » (doyen) du camp. Surnommé « la fillette » par les déportés, il se fait remarquer par un comportement sadique. Il sera affecté à l’unité disciplinaire Dirlewanger, composée de criminels condamnés issus pour certains des camps de concentration, et sera condamné à mort par contumace par le tribunal de Rastatt.

La première tâche des déportés de Metz-Queuleu est l’aménagement d’une cuisine pour les déportés et d’une autre pour les SS ainsi que trois autres pièces (chambres ?) vraisemblablement localisées dans la Caserne I du fort. Revêtus de tenues rayées, ils sont acheminés chaque matin vers différents lieux de travail : l’école de transmission SS (Nachrichtenschule der Waffen-SS Metz), des cuisines de casernes, un hôtel du centre-ville de Metz et à l’aérodrome de Frescaty où se trouvent les cantonnements de l’école de transmissions SS. Cette dernière est une école pour sous-officiers SS, hébergée dans les bâtiments de l’ancienne Oberrealschule de Metz, aujourd’hui Lycée Louis Vincent. Cette formation, créée le 15 décembre 1942, était placée sous l’autorité du Standartenführer Ernst Kemper (1902-1982).

Fin août 1944, les déportés sont acheminés à Queuleu dans la Caserne Tivoli, aujourd’hui Caserne Grandmaison.  Ils sont surveillés par des hommes de l’école de transmissions commandés par l’Oberscharführer Kestner. Le 26 ou 27 août 1944, deux détenus sont abattus rue de Tivoli alors qu’ils tentent de s’évader : Kasimir Grzeskowiak, un Polonais né en 1912 (n°4282) et Willi Keppke, un communiste allemand déporté de droit commun né en 1913 originaire de Hambourg qui avait été kapo au camp principal (n°349). Leurs décès sont enregistrés au camp principal le 2 septembre. Les déportés doivent défiler devant leurs dépouilles, puis les corps sont inhumés dans une fosse au nord de la caserne entre les rues de Tivoli et Goussel François au niveau de l’actuel square Grandmaison. Ils seront exhumés en mars 1946. Les 108 déportés du kommando sont ensuite évacués à pied vers celui de Schwindratzheim (Bas-Rhin) dans le nord de l’Alsace.

Frise Chronologique

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