Marguerite DURRMEYER OBRECHT (1920-2005) : Marguerite Durrmeyer est née le 10 janvier 1920 à Hagondange (Moselle) où elle réside. Elle est employée pendant la guerre à Reichsbahn (chemins de fer allemands). Elle s’engage dans la résistance dès 1940 auprès de Charles Hoeffel au sein du parti communiste mosellan (groupe Mario). Elle est chargée de faire la liaison dans la communication entre Jean Burger à Metz et les groupes de la vallée de l’Orne. Elle fait aussi passer des courriers et des colis à destination des prisonniers de guerre russes du camp de Boulay et essaie d’organiser des évasions. Elle est aussi chargée de récupérer des armes dans la Ligne Maginot. Arrêtée une première fois en septembre 1943, elle réussit à s’évader mais est de nouveau arrêtée en octobre à la suite d’une dénonciation. Elle est interrogée et torturée au siège de la Gestapo de Metz où elle est enfermée pendant plus de deux mois, puis est envoyée au camp spécial du fort de Queuleu avant d’être transférée au camp de sûreté de Schirmeck où elle sera libérée le 22 novembre 1944. Après la guerre, elle épouse le résistant-déporté Fernand Obrecht. Elle est décédée le 2 décembre 2005 à Metz.


Sources :

-Léon Burger, Le Groupe Mario : une page de la Résistance Lorraine, Amicale des Anciens Déportés, Familles de Disparus et Amis du Fort de Queuleu, Imprimerie Louis Hellenbrand, Metz, 1965 et 1985.

-Cédric Neveu, La Gestapo en Moselle. Une police au cœur de la répression nazie, Éditions du Quotidien, Strasbourg, nouvelle édition 2015.

-Cédric Neveu, La résistance en Moselle annexée. Le groupe « Mario », Éditions du Quotidien, Strasbourg, 2015.

-Archives de l’Association du fort de Metz-Queuleu.

-Documentaire Debout ! 1940-1945 Résistance et répression en Moselle annexée réalisé par Bruno Cohen avec le soutien du Conseil Général de la Moselle, 2012.